jeudi 10 janvier 2013

Première expérience

Hier, en arrivant dans le poulailler....CARNAGE.  Mon coq Chantecler a décidé de faire un ¨clean-up¨et de devenir le seul et unique mâle de la basse-cour. Mon coq améraucana était vraiment en piteuse état et j'ai dû me résoudre à l'abattre. Bien beau tout ça, mais je fais ça comment?  Pas une fille de ferme moi là, même pas une fille qui chasse alors?  Je me tourne vers mon Gentil mari qui me dit: ¨ Voyons ma petite poulette brunette¨(ok, il a pas dit ça, mais il aurait pu), ¨ce sont TES poules (avec un TES bien appuyé svp), tu t'organises.¨  Ok, je m'organise.  Je fais donc la seule chose qui me passe par la tête et j'appelle l'éleveur. ¨Wasabeeee!!!  je dois tuer M Woodstock, parce que Charlie Brown l'aime pas beaucoup finalement et il lui a, comment dire, fait la peau¨.  Il me dit: ¨tu prends un couteau, là tu tranches la trachée, tu le pends par les pattes pour le saigner.  Après ça, tu l'ébouillantes pour enlever les plumes, tu le laves et finalement tu le laisses au frigo 3-4 jours pour qu'il soit meilleur.¨  Ouin!!!!!  Facile comme tout sauf.....la passe du tranchage de trachée.  Bon, je reprends le téléphone et j’appelle l'ancien proprio de la maison qui nous aide vraiment beaucoup pour l'aspect ferme de la chose.

M. Chasseuuuuur!!!!  Je dois tuer mon coq, je sais pas comment....au secooooour.!!!
-J'arrive.

Ouf!!  J'attends donc l'arrivée du sauveur impatiemment parce que si Charlie Brown décide de passer à l'attaque finale, au yiable le poulet.

M. Chasseur arrive avec son collet au bout d'un bâton, un couteau de chasse bien aiguisé. Je vais chercher le coq dans le poulailler et on s'installe dehors.  Il passe le collet pendant que je chiale comme un bébé les yeux fermés à côté de lui pour lui dire comment je ne pourrai pas faire ça, c'est dont épouvantable...et patati et patata.  Il me dit: Isa, c'est fait¨.  J'ouvre les yeux et effectivement, M Coq est, semble-t-il, mort.  Il attend quelques minutes histoire qu'il perde ses réflexes.  Tout-d'un-coup, M Coq a un petit relent de vigueur.  Il ouvre la bouche et se débat légèrement.  Moi je suis à côté à sautiller et crier comme une dinde (en image bien sûr) et dire à M. Chasseur comment s'est épouuuuuvantable.  Il me rassure et me dit que non, il est vraiment mort que ce ne sont que les nerfs.  Puis il me compte l'histoire de la truite ou la carpe, que même une fois les filets enlevés, si on touche aux nerfs à côté de la colonne elle bouge encore...ok, je suis un peu rassurée.  On accroche ensuite la bête à un épinette derrière le poulailler et M. Chasseur s'attaque au déplumage.  Au lieu de juste déplumé, il a plutôt fait comme un lapin ou une perdrix et enlever la peau avec les plumes.  J'ai ensuite nettoyé le poulet et je l'ai mis au frigo.  Comme la viande de l'Améraucana est supposément plus coriace, je le ferai bouillir, ça devrait faire le travail.

Bon, ça fait un poulet cher, mais au moins on perd pas tout.  J'attends au printemps avant de remettre des poulettes dans le poulailler, car je dois leur faire faire une petite dizaine de jours en isolation pour être certaine qu'elles ne sont pas malades et ne contamineront pas les autres oiseaux. La place me manque en ce moment donc, on attend. La seule bonne nouvelle, c'est que j'avais finalement 2 poulettes Chantecler qui pondaient et pas juste une seule.  J'ai encore 2 oeufs par jour.  Ce n'est pas assez pour notre consommation personnelle, mais on va remédier à la situation.

Isabelle

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