dimanche 12 janvier 2014

Des poules d'hiver

Vous aimeriez des poules mais vous hésitez. Faudra chauffer l'hiver?  Beaucoup de travail? Pire, je devrai les entrer à l'intérieur?

Non.  Il existe plusieurs variétés de poules qui vous permettraient d'avoir des poules sans devoir chauffer le poulailler.  L'hiver, je dirais que la majorité des races peuvent supporter le froid.  Le problème est de geler les crêtes et barbillons.  Cela ne va pas tuer les poules, mais on n'imagine la douleur.  Non?  On ne veut certainement pas ça.  Il y a des événements exceptionnels faisant que les poules (surtout les coqs) se gèlent les crêtes et barbillons,endroits les plus sensibles.  Les parties noircissent puis tombent.

Pour éviter ces désagréments, il existe des races dites plus tolérantes au froid.  Ce sont les races qui possèdent des crêtes de forme rosacée, de pois, de coussins ou noix (walnut).  Les variétés à crête (ou pompon) comme les Soyeuses ou les Polonaises peuvent très bien tolérer le froid aussi mais il faut prendre garde à ce que le ¨toupet¨ qui se mouille souvent lorsque la poule bois, ne gèle pas.

Dans les variétés ¨d'hiver¨ notons:

La Chantecler. Poule de race patrimoniale québécoise qui fut à la limite de l'extinction. Développée à Oka par le Frère Wilfrid , cette poule offrait aux fermiers de l'époque, une poule à double fonction: bonne pondeuse hivernale et excellente pour la viande.  La quasi absence de crête et de barbillon la rend tolérante au froid.  C'est une des races que nous avons à la ferme.  Elles sont dans la grange non chauffée.  Au plus froid de l'hiver (qui n'est pas encore terminé soit dit en passant) il a fait -20 dans le poulailler. Tout le monde se porte très bien. La Chantecler originale était ¨blanc de neige¨.  Deux autres variétés ont été développées: La Chantecler perdrix (qui aurait porter le nom Albertaine) et la Buff. Elle est admise au SOP en 1921.



L'améraucana, avec sa barbe, ses moustaches et sa crête en pois est parfaite pour les conditions hivernales.  En plus, elle vous pond de beaux oeufs bleus ;)  Elle vient en plusieurs coloris.  Ne reste qu'à trouver celui qui vous convient.





La Brahma est une des plus grosses variétés de poules et nous vient de l'Asie.  Avec sa crête en pois et ses pattes plumées, elle est bien équipée pour les grands froids en plus de bien pondre pendant l'hiver. Elle vient en plusieurs coloris.

Image prise ici:  http://bib.ge/chicken/open.php?id=349


Une poule peu commune ici, mais plus populaire chez les Canadiens anglais et les Américains puisqu'elle a été développé aux États-Unis par une dame, Nettie Metclaf.  La Buckeye fut inscrite à l'APA en 1904.  Fait étrange, elle ressemble beaucoup à la Chantecler au niveau du phénotype. Toutefois, la Buckeye a une crête en pois, la seule race américaine à en posséder une.


Une autre belle race américaine est la Dominique.  Peu commune au Québec, mais qui mériterait une plus grande place pour ses caractéristiques physiques qui la rendent endurante au froid.  Elle possède une crête en rose et vient avec un ¨pattern¨ de couleur que l'on appelle Barré (Grizzly).

La ¨Russian Orloff¨ nous vient de Russie après une apparition en Perse vers les années 1600. Elle possède un phénotype semblable aux type ¨game¨, allongé et très musculaire,  bien que pouvant ressembler à l'Améraucana avec sa barbe et ses moustaches. Elle possède une crête coussin tout comme la Chantecler. On la retrouve peu au Québec.


La Wyandotte reste une poule aimée de plusieurs que l'on retrouve dans bien des basses-cours.  Avec ses formats standards ou bantams et ses coloris variés, la Wyandotte sera une des races utilisées comme fondatrice de la poule Chantecler. Elle possède une crête rosacée, mais ses longs barbillons pourraient nécessiter l'application d'un corps gras (vaseline) lors des grands froids hivernaux si votre poulailler n'est pas chauffé.

Ce ne sont là que quelques races qui pourraient enjoliver votre poulailler d'hiver, sans nécessité le chauffage de ce dernier. D'autres races pourraient vous intéresser dont l'Icelandaise, la Barbus d'Anvers et certains croisement comme l'Easter Egger.  Toutefois, ces poules ont besoin d'un élément essentiel à leur survie.....l'eau.  Un poulailler non-chauffé amène donc cette contrainte.

Si l'électricité se rend à votre poulailler, sans le chauffer, vous pouvez y mettre un abreuvoir chauffant ou encore, une base chauffante facile à faire à la maison.  Une boîte de biscuit en métal à l'intérieure de laquelle vous fixerez une ampoule pourra assurer un chauffage minimale afin que l'eau dans l'abreuvoir (qui sera posé  par dessus) ne gèle pas.

L'autre option (et celle que j'aie utilisée une grande partie de l'hiver), c'est d'alterner les abreuvoirs. Je partais le matin avec un abreuvoir et j'échangeais celui du poulailler qui était gelé.  je ramenais le gelé à l'intérieur que je faisais décongeler et que j'allais remplacer le midi et ainsi de suite.  Je m'assurais aussi le soir venu, de mettre une bonne chaudière de neige dans le poulailler.  Le matin venu, les poules pouvaient au moins s'abreuver en mangeant de la neige, le temps que je vienne changer l'eau. Évidemment, cette option implique qu'il y ait quelqu'un à la maison toute la journée.

L'humidité reste aussi un danger pour les poules.  Elles peuvent supporter le froid, mais l'humidité est à proscrire.  Il faut donc assurer une ventilation adéquate et s'assurer que la matière utilisée comme litière reste sèche.

Bon hiver

Isabelle










3 commentaires:

Anonyme a dit…

Intéressant et pertinent.
Galep

Gendri a dit…

Merci Galep, c'est bon pour ma confiance ha!ha!ha!

Unknown a dit…

Merci 🙂

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